FIAT 500 R : Les 500 F/L seront produites
jusque 1972.
Avec
les années 70, en Italie, de grands changements sociaux et
de crise économique font penser à la Fiat que le temps
est venu de lancer une nouvelle petite voiture qui, gardant la philosophie
et la mécanique de la 500, s'en détacherait au niveau
esthétique : des formes plus carrées furent donc choisies
rappellant la plus grande 127 présentée l'année
précédente. Néanmoins, avant l'approbation
définitive de la 126, La Fiat s'interrogeait sur l'opprotunité
réelle d'une radicale substitution de l'ancienne 500 alors
qu'une simple remise à jour pouvait suffire. En tout cas,
la mécanique, maintes fois testée, robuste et économique
devait rester inchangée. Ainsi, pour rassurer tout le monde,
la décision de renouveler le modèle fut prise. De
plus, le succés toujours en cours à ce moment de la
500 permettait un jumellage des deux voitures dans la gamme Fiat.
Au
salon de Turin, en novembre 1972 fut donc présentée
la nouvelle Fiat 126 comme nouveauté. La dernière
version de la 500, R pour (Rinnovata = rénovée) passa
après. Elle fut appelée à ses débuts
500 "Unifiée".
Le
célébre bi-cylindre qui équipait les 500 depuis
le début passe de 499.5 cc à 594 cc (dû en partie
à l'expérience tirée du rachat d'Abarth en
71). Ce moteur développait 23 CV sur la 126 mais fut dégonflé
à 18 CV sur la 500 R pour rejoindre la puissance des 500
F/L.
La
R, comme les toutes premières 500 en concurrence avec la
"600", ne devait en aucun cas, selon la Fiat, faire de
l'ombre à la nouvelle 126 : ainsi, la 500 R fut dégonflée,
sa boîte de vitesses ne fut pas synchronisée, elle
présentait des finitions réduites au maximum la faisant
ressembler à la simple F (les chromes en moins). D'ailleurs,
pour exemple, les pneus à carcasse radiale de série
sur la 500 L retournèrent en option sur la R.
Principales caractéristiques de l'intérieur :
La planche de bord et le compteur : le compteur et
le volant reprennent la même forme que sur la F mais cette
fois réalisés en plastique noir au lieu du blanc.
Ces derniers sont empruntés aux Autobianchi Jardinière
qui en étaient équipées depuis 1968. On note
la suppression d'un interrupteur sur la planche de bord : l'éclairage
du compteur est désormais couplé à l'éclairage
extérieur.
Le
revêtement des siéges et les panneaux de porte sont
toujours en simili lisse et de même couleur (type 500 F) cette
fois sans la couture horizontale sur le dossier des sièges.
La banquette arrière n'est plus rabattable et est fixée
à la coque à l'aide de crochets. Les portières
ont un mécanisme résultant d'un compromis entre la
F et la L : la poignée de fermeture de porte fut conservée
(F) alors que la poignée d'ouverture de porte fut reconduite
(poignée en plastique au lieu du zamac). Sur le levier de
vitesse, on trouve un pommeau différent de celui des versions
antérieures : en forme de boule, de forme plus ergonomique.
A l'extérieur :
Si
la F n'était que le résultat d'une version plus sobre
que la D en l'absence de chromes et baguettes, avec la R arrive
le temps de la suppression de toute fioriture. Sur la face avant,
se trouve le nouveau logo de la firme déjà apparu
sur les autres modèles. Sur le capot arrière se trouve
le logo trapézoïdale "Fiat 500" déjà
apposé sur la F (après 1969). Ce même logo fut
gravé au centre des nouvelles jantes empruntées à
la nouvelle 126 (plus étroites 3.5' au lieu de 4' sur la
126). Ces jantes au dessin plus sportif ont surtout la vocation
d'être plus simple et plus pratique. De surcroit, cela permet
l'abandon des enjoliveurs chromés. IL existait alors la possibilité
de faire monter les jantes en 4' mais en gardant les pneus 125X12.
La mécanique :
La
mécanique de la 500 R est sans doute plus riche de nouveautés
que les petites modifications intérieures traitées
ci-dessus.
Le
nouveau moteur de la 500 R est frappé du type 126A5.000,
de 594 cc de cylindrée développant 18 CV à
4600 t/m. Le carburateur Weber 26 a laissé place au Weber
24. Ainsi, la mécanique fut étudiée en vue
d'obtenir une meilleure élasticité en étnt
plus souple et économique. Grâce au couple conique
"sportif" (8:39 identique aux Abarth et 500 Sport), la
R arrive à dépasser les 100 Km/h. On note une amélioration
nette du confort de conduite aux régimes bas et même,
les reprises en 4ème ne sont plus aussi désagréables
qu'auparavant. Le comportement "hoquetant"des versions
précédentes semble avoir disparu.
Le
moteur se distinguait également de celui des versions précédentes
par la position du démarreur. En vue d'être plus accessible,
il fut accollé sur le côté droit de la cloche
de boîte. Le démarreur des autres 500 est posté
en haut et au milieu de la cloche.
En
ouvrant le capot arrière des 500 R, on note l'apparition
sur cette ultime version d'une cavité dans l'intérieur
de l'aile arrière gauche facilitant l'extraction du couvercle
de filtre à air.
De
plus, le tube entre le filtre à air et le carburateur est
un tube en métal de petite dimension provenant de la nouvelle
126 et remplaçant celui de couleur noire des versions antérieures.
Les
arbres de transmission, sujets à de nombreux problèmes
sur les 500, sont désormais grossis et renforcés.
L'attache du moteur change de système : le bras en aluminium
est aboli et laisse place à un ressort entre coupelles. Toujours
dans le compartiment, les tôles de protection ont été
raccourcies notament celle qui protége le condensateur au
dessus du pot et celle sous la dynamo. La boîte de vitesses
est soutenue par une tôle jouant le rôle de berceau
empruntée à la nouvelle 126. Cette tôle vient
en plus du support en forme de "U" déjà
présent sur les versions précédentes. Les freins
sont modifiés : l'interrupteur de feux stop se trouve maintenant
sur le pédalier, ce qui provoque un léger gonflement
du tablier avant, visible en soulevant le tapis de coffre avant.
Enfin, on note l'arrivée du nouveau cric de levage qui porte
désormais les deux sigles : 110-126.
En
France : La 500 R ne fut jamais importée en France
pour privilégier l'arrivée de la 126. Néanmoins,
quelques exemplaires de l'année 74 ont été
vendus au compte-goutte. Il incombait aux garagistes Fiat qui les
faisaient venir d'Italie de les faire homologuer à titre
isolé.
Le
public lui préféra la 126 plus spatieuse mais, qui
ne connut jamais le même succés tant commercial que
sentimental. Ainsi la production fut transféré de
Turin à Desio (Autobianchi), pour ensuite passer définitivement
en Sicile, à Termini Imerese (Palerme). L'extraordinaire
aventure de la 500 se termine avec la 500 R fabriquée le
1er aôut 1975. Elle porte le numéro 5231518, production
Sicilfiat.
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